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LETTRE D'INFORMATION MENSUELLE • AVRIL 2021 NUMÉRO 160
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LES MIGRATIONS... UNE VIEILLE HISTOIRE TOUJOURS D'ACTUALITÉS

Depuis le « Wir schaffen das » de la chancelière Angela Merkel, la question migratoire est prégnante dans notre société et a conduit jusqu’à des prises de positions extrêmes. La situation nécessite de se poser de vraies questions sur le sujet et de trouver des solutions à une problématique qui nous accompagnera encore longtemps. L’Union européenne y a répondu avec le « Pacte sur la migration et l’asile » en septembre dernier.

On sait aussi les réticences de certains pays à accueillir cette nouvelle vague migratoire. Nouvelle, car elle a été précédée de bien d’autres : rappelons-nous : sans revenir à la nuit des temps qui montrent que l’Homme n’a cessé de transhumer, les Européens ont participé à ces mouvements de population, au départ vers les États Unis, ou en France avec l’arrivée de Russes, Polonais, Italiens, Espagnols, Portugais… poussés par des circonstances politiques ou économiques difficiles ou tragiques. Et à un moment où nous avions besoin de main d’œuvre, nous sommes allés chercher des travailleurs au Maghreb.

Aujourd’hui les migrations ont pour origine guerres, répressions ou situation économique dramatique, et demain nous ressentirons les effets des changements climatiques en provenance de pays où la vie ne sera plus possible.

Si on ajoute le déclin démographique de l’Europe et le développement très fort attendu de la population africaine, le XXIème siècle ne pourra que voir se perpétuer tous ces mouvements de populations.
 
Qui nécessite l’implication de tous.
 
Le monde a changé : à la suite de ces mouvements historiques, on doit intégrer qu’un français sur quatre a au moins un grand parent d’origine « étrangère », et que cela ira en s’amplifiant, à l’heure où nous parlons de globalisation, où le monde est interconnecté et interdépendant, où nous envoyons nos jeunes faire des stages, étudier ou travailler à l’étranger, où les mariages sont de plus en plus biculturels...

L’Union européenne tente de donner la direction de ce qu’il faut faire : on ne parle plus de migrations intra-européennes, chacun est libre de travailler et vivre dans le pays de son choix ; les frontières qui sont une création du XIXème siècle ont été abolies.

En quoi ce que nous avons vécu peut nous servir à anticiper l’avenir ?

Pour y voir plus clair RDV vous est donné le 14 avril à 18h, où interviendront trois personnalités* que certains d’entre vous connaissent sur le thème : « Migrations internationales et enjeux européens ». Nous vous engageons à les écouter.


 

Michel DORIN
Co-Président de la Maison de l'Europe de Rennes et Haute Bretagne

*  Voir plus bas annonce de la conférence

RETOUR SUR LA STRATÉGIE EUROPÉENNE DE VACCINATION
 

Face à la COVID-19, un vaccin sûr et efficace est la meilleure solution pour sortir durablement de la crise actuelle. Et nous y sommes !

« Dix mois, c’est le temps qu’il aura fallu pour la mise au point du vaccin, là où cinq à dix années étaient auparavant nécessaires. Le premier vaccin autorisé contre la Covid-19 a été inventé par des équipes européennes en Europe. Il commence maintenant à être produit à grande échelle sur notre Continent  […] »  (Ursula von der Leyen et Thierry Breton, Ouest-France, 7 février 2021)

 


Les décodeurs de l'Europe analysent et décryptent la stratégie vaccinale mise en place par l'Union européenne, un dossier à lire en cliquant ici : https://cutt.ly/5x0wHj9

 

OÙ TROUVER LES MÉTAUX RARES DONT NOUS AVONS BESOIN IMPÉRATIVEMENT ?
L’Union européenne comme toutes les régions du monde a besoin de métaux stratégiques pour assurer la transition écologique à laquelle elle s’est engagée. Métaux et minerais stratégiques  « l’or du XXIème siècle » comme  titre le Figaro du 22 Mars dernier (à savoir le nickel, le lithium, le cobalt, le cuivre, le gallium, le platine ou encore les 17 métaux rares contenus dans ce qu’on appelle les terres rares).
 

La Chine et l’Afrique fournissent à l’UE de 70 à 100% de ses besoins. Les  cours montent à une vitesse vertigineuse. L’UE a pourtant impérativement besoin de ces métaux qui sont les matières premières essentielles pour  fabriquer  les batteries et les moteurs des véhicules électriques, mais aussi les panneaux solaires et les éoliennes. Ils sont vitaux pour nos économies.

Comment trouver une indépendance dans ce domaine tout au moins partielle ? L’UE a besoin d’un approvisionnement sécurisé en certaines matières premières comme le nickel, le lithium ainsi que des capacités de raffinage pour ces métaux : une partie des milliards du plan de relance seront fléchés vers ces projets.

Depuis plus de 10 ans la Commission se préoccupe du risque de pénurie assez rapidement de certains métaux et en particulier de ces fameuses terres rares dont on a tant besoin pour les technologies mises en place pour la révolution technologique et écologique dont on a fait une priorité.
Que faire ?
  • Puiser dans notre sol : ce sera peu important et long à mettre en place. Certes quelques gisements de ces métaux existent sur notre continent, en Nouvelle Calédonie, il y a du Nickel !
  • Une piste d’approvisionnement sérieuse est le recyclage soutenue par le plan de relance et qui apporterait 10% de nos besoins
  • Le plus productif serait de développer des gisements hors de nos frontières en créant des acteurs de dimension mondiale ce qui suppose une diplomatie active ?
Nous avons tous conscience qu’il faut vraiment passer à la vitesse supérieure si ion veut garder la main sur ces approvisionnements.
  Jeanne- Françoise Hutin,
Présidente de la Maison de l'Europe de Rennes et Haute Bretagne
3 questions à Ferran Tarradellas Espuny
Chef de la communication à la Représentation en France de la Commission européenne 

M.Tarradellas était Journaliste pour le magazine Europe Today, il a participé à la création d’un magazine mensuel pour la communauté espagnole qui habitait en Belgique, ironiquement intitulée « El sol de Bélgica ».  Puis, il lui a été offert la possibilité de travailler au sein des institutions européennes. Une perspective intéressante qui lui a permis d’appréhender l’actualité européenne à partir d’un angle nouveau, de l’intérieur.


Nous sommes aujourd’hui à Saint-Malo pour parler du Green Deal, quel est selon vous le rôle des petites communes dans ce Pacte Vert européen ?

Les problèmes environnementaux sont globaux, mais les solutions sont surtout de nature locale, c’est le message que je voulais faire passer aujourd'hui.

L’interview la plus intéressante de la journée était celle avec les enfants de la classe de CM2, sur les actions responsables qu’ils souhaitent mettre en place au sein de leur école. C’est effectivement dès le plus jeune âge qu’on doit prendre conscience de petits gestes qu’on peut réaliser pour « sauver la planète ». Même si je n’aime pas ce concept de « sauver la planète ». Il y a urgence et il faut agir.

C’est la le défi des petites communes, mais aussi de l'Union européenne : Faire mieux dans tous les domaines. Des emplois plus sûrs et non-délocalisables, des transports propres, un air de meilleure qualité. Tout cela pour laisser un monde meilleur à nos enfants. C’est cela le défi des petites communes, mais aussi de l'Union européenne: transformer notre économie, notre agriculture, et œuvrer pour maintenir et conserver la biodiversité.

Qu’est-ce qui vous a amené à travailler au sein des institutions européennes ?

J’ai été journaliste pour le magazine Europe Today à Bruxelles. J’ai participé à la création d’un magazine mensuel pour la communauté espagnole qui habitait en Belgique, que nous avions ironiquement intitulé « El sol de Bélgica ». Puis, on m’a offert la possibilité de travailler au sein des institutions européennes. Je trouvais la perspective intéressante, elle me permettait de voir l’actualité européenne à partir d’un nouvel angle, de l’intérieur. Je pensais y rester deux ans, au final j’y travaille toujours.

En tant que chef de la communication à la Représentation en France de la Commission européenne, quels sont, selon-vous, les plus gros challenges ?

Premièrement, le plus grand défi est de montrer aux français que l’Europe est proche d’eux. C’est pour cela que je me suis déplacé à Saint-Malo le vendredi 19 mars, et que la Maison de l'Europe était également présente avec moi. L’idée est de travailler à ce que l’Union européenne soit perçue comme une réalité qui impacte la vie des citoyens français quotidiennement. Or, c’est le cas, puisqu'ils payent avec l’Euro, leurs enfants font des Erasmus, mais seulement d’une manière irrégulière et épisodique. Le Brexit est la première fois où on a réalisé que l’Union européenne n’est pas quelque chose de d'acquis.

L’autre grand défi est celui de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, il faut que les citoyens sachent qu’ils ont la possibilité de s’exprimer sur le futur de l’Europe et d’orienter son fonctionnement. Depuis la signature de la Convention signée le 10 mars 2021, António Costa (Premier ministre du Portugal, pays qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE), David Sassoli (président du Parlement européen) et Ursula von der Leyen (Présidente de la Commission européenne).
 
Propos recueillis par Clara B. (Volontaire en Service civique à la Maison de l'Europe de Rennes et Haute Bretagne)
LE LANCEMENT DE LA CONFÉRENCE SUR L'AVENIR AU PARLEMENT EUROPÉEN

 
Mercredi 10 mars, les présidents du Parlement, de la Commission et du Conseil ont annoncé le prochain lancement de cette grande consultation européenne. Avec un enjeu majeur : impliquer efficacement les citoyens dans la définition des futures orientations de l'UE.

Pour en savoir plus nous vous invitons à lire la revue de presse de Toute l'Europe.


"L'UE A ENCORE LA FORCE MAIS A-T-ELLE ENCORE LA FOI ?"

►  Jean Dominique Giuliani, président de la Fondation Schuman, vient d’envoyer un message que nous souhaitons vous faire parvenir tant il est important pour nous tous, qui devant les nouvelles de partout et qui nous décrivent le déclin de notre Union européenne avec un pessimisme qui nous étonne et parfois nous dérange. Il nous rappelle en premier lieu que :
  • notre Europe n’est pas aussi démunie qu’on le laisse entendre
  • elle affiche le plus gros PIB en valeur absolue
  • elle a inventé la démocratie, le respect de la personne, et fait de la culture l’essence humaine, et tant d’innovations technologiques qui structurent notre vie comme l’électricité, internet, les fusées…
A nous tous, Européens, il pose des questions qui dérangent :
  • n’avons nous plus envie de nous battre ?
  • sommes-nous devenus une vieille terre fatiguée peuplée de frileux ?
Il ne veut pas y croire et sans négliger les défis auxquels nous sommes soumis, "n’oublions pas, écrit-il, que « les États européens sont riches et puissants. Leurs sociétés de droit et de liberté sont plus solides que les dictatures et les régimes autoritaires. Leur mode de vie attire, leurs solidarités séduisent et leur culture ébahit. Leur alliance impressionne et dérange. Les Européens ont encore la force, mais ont-ils encore la foi ?"

  Jeanne- Françoise Hutin,
Présidente de la Maison de l'Europe de Rennes et Haute Bretagne
 
                                                                                                                                                   
LE CERTIFICAT VERT NUMÉRIQUE : QU'EST CE QUE C'EST ?
 

Avec sa proposition de certificat vert numérique, la Commission européenne veut faciliter les voyages au sein de l’UE pour que les citoyens européens puissent reprendre au plus vite une vie normale et notamment partir librement en vacances cet été !

Pour vous expliquer à quoi va servir ce certificat nous vous proposons de lire ce dossier réalisé par Les décodeurs de l'Europe : https://cutt.ly/wx0ui5M
 
 
SIGNATURE DE LA CONVENTION DE PARTENARIAT "RELAIS EUROPE" AVEC LA COMMUNE DE CHEVAIGNÉ
 
 




 
 









Le lundi 29 mars, en Mairie de Chevaigné, Jeanne-Françoise Hutin, Présidente de la Maison de l’Europe, Sandrine Vincent, Maire et Sylvie Derrien, Présidente du comité de jumelages ont signé cette nouvelle convention tripartite pour une durée de trois.
Ceci s’est fait en présence d’Annie Pivette, référente de la Maison de l’Europe pour le Relais de Chevaigné et de Marie-France Mailhos, référente du relais Europe de Chevaigné et vice-présidente du comité de jumelages, véritable « cheville ouvrière » des actions mises en place sur la commune pour rapprocher l’Europe des citoyens.

Conférences-débats, après-midi ludiques, projection de films sont programmés pour mieux connaitre les politiques européennes et leurs grands enjeux. La Fête de l’Europe est marquée sur ce territoire. Madame le Maire a rappelé les engagements de la commune par la présence du drapeau européen, en permanence au fronton de la mairie et par la mise à disposition à la bibliothèque d’un point Relais Europe où trouver une documentation actualisée et les informations sur les actions organisées par le relais.

La Maison de l’Europe a réaffirmé sa disponibilité et son soutien pour accompagner le Relais, son engagement à fournir de la documentation. Elle s’est engagée à valoriser les actions du Relais sur ses supports de communication (site, flash Europe..) et par l’intégration de ces actions au bilan annuel d’activités de la Maison de l’Europe.  
UN CONCOURS CULINAIRE 100% LOCAL

Dans le cadre d’un projet de coopération européen, un concours culinaire sera organisé en Finlande le 23 septembre 2021.

C'est dans ce cadre que le Pays de Saint-Brieuc a choisi un chef qui représentera la France, et la Bretagne, en Finlande.

Pour en savoir plus c'est ici :https://cutt.ly/xx0ipPp



Et si la gastronomie européenne vous intéresse n'hésitez pas à lire notre article en cliquant ci : https://cutt.ly/hx4N5kO

podcasts pour mieux comprendre l'agriculture biologique européenne

La Commission européenne met à l'honneur l'agriculture biologique à travers une nouvelle mini-série de podcasts intitulée  « Nourrir l’Europe ».

Le podcast vous apportera des histoires et des analyses approfondies sur l’agriculture, le développement rural et les évolutions qui transforment le paysage agricole en Europe.




Pour lire notre article sur l'agriculture et l'Union européenne : cliquez ici 

Pour écouter le podcast "Nourrir l'Europe" :  https://cutt.ly/UxbCF0e

              
 




LEGEND OF EUROPE EN ANGLAIS GRÂCE A CLARA VOLONTAIRE EN SERVICE CIVIQUE
 

 

Pour la première fois, Clara, volontaire en Service civique à la Maison de l’Europe de Rennes et Haute Bretagne a réalisé la présentation et l’animation du jeu « Legends of Europe » … en anglais ! Clara a su guider les élèves qui ont pu découvrir les légendes européennes grâce aux différentes questions auxquelles ils ont dû répondre.  

Pour explorer ce jeu créé par la Région Bretagne ► https://legends.europe.bzh/

LA MAISON DE L'EUROPE PASSE A LA RADIO

[ÉMISSIONS] Deux interviews de la Maison de L'Europe de Rennes et Haute Bretagne sur des radios Bretonnes !

Jeanne-Françoise Hutin, présidente de la Maison de l'Europe, continue ses chroniques sur RCF Alpha, pour les écouter ou les ré-écouter cliquez sur ce lien : https://cutt.ly/dx4JUCI

Magali Potier, directrice de la Maison de l'Europe a répondu aux questions de Radio Laser sur les sujets d'actualités européens ( Relation UE/ Turquie, vaccins, égalité Femme/Homme,..) , pour l'écouter c'est juste ici : https://cutt.ly/ex4FD0q


CE QU'IL S'EST PASSÉ EN  MARS

[WEB-CONFÉRENCE] Retour sur "L'Union européenne et le numérique : quelles connexions et quelles protections ?"

Pour rappel la conférence a eu lieu le Lundi 22 mars, elle était  animée par Olivier Brunet, avec la présence de :
  • José Cotta, chef d’unité à la DG Recherche et Développement de la Commission européenne et du numérique
  • Yannick Huaumé vice président de Rennes Métropole en charge du numérique.

Les deux intervenants, qui représentaient les niveaux politiques locaux et européens, ont donné des conclusions qui se recoupaient et qui nous rendent fiers de notre Union européenne.

En effet, ils ont dit tous les deux que l’Union européenne ayant pris conscience de la place de plus en plus centrale que prendrait le numérique dans la vie de nos sociétés mais aussi de tout citoyen, a décidé de mettre les moyens nécessaires pour avancer sur ce chemin du numérique, en qualité et en protection, tout en tenant compte de ses répercussions humaines.

Et pour cela, de nombreux programmes sont mis en place pour que tous, où qu’ils demeurent, quel que soit la profession qu’ils exercent, quel soit l'âge qu'ils aient,  puissent avoir accès au numérique dans une démarche intelligente de formation, c’est ce qu’on appelle la démarche inclusive. Et cela est remarquable par rapport à ce qui se passe dans les autres régions du monde. Alors "Merci à notre Union européenne et à nos Instances locales".
Jeanne- Françoise Hutin,
Présidente de la Maison de l'Europe de Rennes et Haute Bretagne


[ANIMATION] La Maison de l'Europe à la rencontre de 80 jeunes !

Le 4 mars à la Faculté des Métiers (Bruz)
 Animation Kahoot sur la citoyenneté européenne par Angélique, salariée,  avec  16 lycéens en Terminale Serveur/Barman .
 
Le 12 mars au Lycée Pierre Mendès France (Rennes)
Animation Legend of Europe (serious game réalisé par la Région Bretagne) en anglais par Clara, volontaire en service civique , avec 16 lycéens en Seconde.

Le 19 mars au Lycée  Saint Paul  (Auray)
Animation Kahoot sur la citoyenneté européenne Angélique, salariée,avec 48 lycéens en Terminale commerce.
 

"EUROPE" la newsletter européenne de Ouest France


Lancée en 2019 par Ouest France, à l’occasion des élections européennes, « Europe » est une lettre hebdomadaire numérique gratuite sur l’actualité européenne. Elle est animée par le journaliste Fabien Cazenave, un passionné d’Europe. Il nous explique les motivations de cette démarche éditoriale.
 


Pourquoi Ouest France a souhaité créer une newsletter sur l’Europe ?
 
Fabien Cazenave. Il faut savoir d’abord que Ouest France est très engagé sur les questions européennes et ceci depuis très longtemps. A l’occasion du Traité de Rome, par exemple, c’est un certain Robert Schumann qui a fait l’édito de notre journal. Et soixante ans plus tard, Jean-Claude Junker (ancien président de la Commission européenne) y a rédigé une tribune. C’est en 2019, à l’occasion des élections européennes, qu’il a été décidé de créer cette newsletter. Le but de la démarche était bien entendu de donner des informations sur l’Europe et de jouer notre rôle de médiateur en tant qu’organe de presse. Mais cela répondait également à une volonté de développer l’offre éditoriale sur internet en sachant qu’on bénéficie déjà d’un bon référencement puisque le site de Ouest France est l’un des plus consultés de France. La nouvelle lettre a donc été proposée aux 56000 abonnés de la newsletter « Présidentielles », créée deux ans plus tôt. Un nombre qui est resté stable alors que ce lectorat n’exprimait pas, a priori, le besoin d’être informé sur les questions européennes. Cela prouve que les gens nous suivent quand le produit leur convient et qu’ils ne s’intéressent pas qu’à la politique française.
 

Peut-on voir également dans ce succès une façon particulière de présenter l’information ?
 
F.C. Pour cette newsletter « Europe », nous avons adopté la même logique que pour le quotidien papier : de la commune au monde. Ainsi, nous mettons en lumière, via nos correspondants locaux, des faits (30 à 50% des articles) qui sont de dimension européenne. Après, bien sûr, nous proposons les actualités européennes phares grâce à notre service Monde-Europe et à notre réseau de correspondants implantés partout en Europe dont, bien sûr, à Bruxelles.

 
Comment expliquez-vous alors que la presse en général parle si peu d’Europe ? Est-ce la faute des journalistes ?

 
F.C. En partie, oui. Les journalistes ont tendance à privilégier l’information nationale. L’arrivée d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne n’a fait l’objet que d’une brève sur France 2. L’élection a pourtant été très serrée et c’était la première fois qu’une femme se présentait à ce poste. Mais c’est tombé en même temps que l’affaire du homard de François de Rugy. Bien que simple ministre de l’environnement, il a, lui, bénéficié d’un reportage. Je dois reconnaître aussi que les dépêches de l’AFP sur l’actualité européenne, notamment sur ce qui se passe au parlement, sont faméliques. Cela s’explique par le fait qu’une certaine génération de journalistes n’a pas cette vision-là ou peut-être y a-t-il chez eux un peu de déception vis-à-vis de l’actualité européenne, notamment dans son tempo. Par exemple, quand une décision est annoncée, il faut parfois attendre sa validation ou sa mise en application pendant six mois ; c’est un peu démotivant. Toujours est-il que, depuis des décennies, de nombreux médias ont décidé que l’Europe n’était pas intéressante, convaincus que ça ne faisait pas vendre. Ils ne lui ont donc accordé que très peu de place. La principale conséquence de cette situation est qu’aujourd’hui ce sont de plus en plus les algorithmes qui « décident » de faire remonter les articles en fonction du nombre de clics. Or, s’ils « voient » que le nombre est faible, ils privilégient des sujets nationaux ou sur les États-Unis. Résultat : même quand les gens s’intéressent aux questions européennes, ils n’ont pas toute l’information. J’ai très peur que cet obstacle de l’algorithme soit dur à surmonter.
 

C’est quand même le journaliste qui choisit in fine ?
 
F.C. Heureusement, l’Europe est tellement une évidence aujourd’hui que beaucoup de journalistes en parlent. Même ceux qui ne sont pas spécialisés sur ces questions. Par exemple, quand, en pleine pandémie, Matteo Renzi a fait tomber son gouvernement, le sujet s’est imposé car les journalistes ont compris que de nouvelles élections seraient à nouveau la porte ouverte à l’extrême droite italienne ; or, cela concerne toute l’Europe. Dans un autre domaine, et c’est aussi une info qui a cartonné dans notre newsletter, on a su dire à nos lecteurs que grâce à l’Union européenne les communes allaient avoir accès à la Wifi gratuite.
 
Propos recueillis par Dominique Villars

[WEB - CONFÉRENCE] "MIGRATIONS INTERNATIONALES ET ENJEUX EUROPÉENS". 

> Mercredi 14 avril à 18 h
Sur inscription - Microsoft Teams
 

La Maison de l'Europe de Rennes organise une web-conférence « Migrations internationales et enjeux européens » avec la participation de: 
  • Yves Pascouau, responsable des programmes Europe de l’association Res Publica, chercheur associé à l'Institut Jacques Delors et chercheur à l'Université de Nantes, ancien directeur du European Policy Centre
  • Daniel Delaveau , président de la FAS Bretagne (Fédération des Acteurs de la Solidarité), ancien maire de Rennes.
  • Bernard Devert, président-fondateur de Habitat et Humanisme.

 

Pour vous inscrire suivez ce lien : https://cutt.ly/ocaXZDu
(Pour information, le lien transmis dans le mail d'hier est erroné. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée.)

 
Retrouvez notre programme sur notre site internet
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Conception et réalisation : Maison de l'Europe de Rennes et Haute Bretagne

Directeur de publication : Madame Jeanne-Françoise HUTIN (Présidente)

 
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